
Diplômée du (D2E) diplôme étudiant entrepreneur à l’IAE Lille, Adèle Lebas est aujourd’hui entrepreneure et chargée de projet handicap au sein de Skema Business School. Depuis plusieurs années, elle développe un projet innovant : transformer le textile usagé en mobilier design et haut de gamme.
Un projet engagé et innovant
L’idée d’Adèle ? Créer des meubles conçus à partir de textile recyclé. Pour mettre au point sa première matière, le procédé a été laborieux : elle déchiquètait le textile, le mélangeait à de la résine et à de la poudre de pierre, puis coulait le mélange dans des moules avant de le laisser sécher à l’air libre. En collaboration avec le laboratoire de chimie de l’IUT de Béthune (Université d’Artois), elle continue de perfectionner sa composition pour offrir une alternative à la résine. Actuellement, la matière contient entre 20 et 30 % de textile recyclé, mais l’objectif est d’augmenter cette proportion et de trouver une alternative à la résine.
Pourquoi le nom Aphréïa ? Le nom choisi pour son projet est un clin d’œil à la fois à Aphrodite, déesse de l’esthétique, et à Gaïa, symbole de la terre.
De son parcours indécis, à l’élan vers l’entrepreneuriat
Adèle s’est orientée vers la filière littéraire et a tenté une prépa, qu’elle n’a pas vraiment appréciée. Elle reprend alors un BTS commerce international au lycée Gaston Berger de Lille, puis elle intègre Skema. Là bas, elle devient présidente de l’association Enactus et s’ouvre à l’entrepreneuriat. Elle poursuit en parallèle un double diplôme avec l’Université du Littoral Côte d’Opale (ULCO), en commerce et droit des affaires. À la fin de ses études, confrontée à la difficulté de trouver un emploi, Adèle décide de créer son entreprise. Soutenue par l’incubateur de Skema, elle est orientée vers le D2E de l’IAE Lille ainsi que le réseau Pépite. C’est en 2019, qu’Adèle a découvert un article sur le gaspillage textile et un reportage sur les décharges de vêtements dans le désert d’Atacama au Chili.
« Si je dois créer ma boîte, ce sera pour trouver une solution contre le gaspillage du textile.»
Son idée de départ était de créer de l’isolant à partir de textile, mais il existait déjà des projets pour ce concept et cela ne lui paraissait pas assez fun. Après une discussion avec sa famille, celle-ci lui suggère de créer des meubles. Sceptiques au début, elle a commencé à se renseigner sur le sujet.
Un accompagnement précieux par le D2E de l’IAE Lille et d’autres organismes
Adèle a créé ce projet seule, malgré cela, elle a su s’entourer : accompagnement Skema, D2E, réseau Pépite, la MEL pour le financement participatif, ainsi que l’IUT de Béthune pour la partie technique. Autant de soutiens qui ont permis de faire grandir son idée.
Elle a intégré le D2E en cours de formation. Intégrer cette formation lui a permis d’avoir des opportunités et de faire de nombreuses rencontres.

Elle a pu participer au concours Pépite de la MEL, pitcher son projet et être lauréate pour avoir accès au financement participatif. Sélectionnée pour le prix Pépite, elle a été convoquée pour présenter son projet de nouveau devant un jury le 2 juillet 2025. Elle a également pitché son projet durant l’apéro networking « Les Bons Tuyaux »à Mons pour faciliter le réseautage et obtenir des échanges de services. Grâce au D2E, elle a pu se rendre au salon Maker Faire, dédié à l’artisanat et organisé par Leroy Merlin.
Sans tout cet accompagnement, elle estime que le projet n’aurait sans doute jamais vu le jour.
Ses conseils pour les étudiants qui veulent se lancer

« C’est une super idée de se lancer en tant qu’entrepreneur, ça ouvre des portes, ça prouve qu’on est bosseur et c’est très valorisant sur un CV. Mais il faut savoir s’entourer et saisir toutes les opportunités, car personne ne le fera à votre place. »

Adèle s’est beaucoup formée et inspirée via les réseaux sociaux et des comptes spécialisés comme @pimpbooster, @maellejoue ou @marion_entreprend_des_trucs sur Instagram et a échangé avec d’autres entrepreneurs lors de nombreux événements.
L’avenir de son projet
Ses prochains objectifs sont, si la matière est stabilisée cet été, de travailler le design en septembre. Puis de commencer le processus de création pour le début d’année prochaine.